spécialisé en rénovation énergétique et éco-matériaux

Philosophie

Economie d’énergie, densité urbaine, rénovation énergétique, matériaux sains et écologiques, expertise du bâti ancien

Les questions d’environnement me semblent indissociables de la réflexion menée autour du projet d’architecture. Mes investigations me conduisent à explorer continuellement ce domaine de recherche, source d’inspiration et de stimulation. Elles me permettent d’approfondir mes compétences et mon expertise par le biais de formations, recherches et études personnelles.

Économie d’énergie

« Nos modèles énergétiques restent fondés sur un dogme intangible : produire toujours plus pour consommer toujours plus. Pourtant, il est urgent de rompre avec la croissance immodérée de nos consommations, partager nos ressources de façon équitable et contribuer à la solidarité entre les hommes. Si nous n’agissons pas, une vraie crise de l’énergie est devant nous : pénuries des ressources, risques environnementaux majeurs, conflits internationaux et profonde inégalité. Agissons en changeant notre regard sur l’énergie. Adoptons la démarche négaWatt : soyons d’abord plus sobres dans nos comportements, travaillons ensuite à l’efficacité dans nos usages de l’énergie, soutenons enfin le développement des énergies renouvelables.Le temps presse : l’avenir négaWatt doit commencer maintenant.»

Extrait du MANIFESTE négaWatt pour un avenir énergétique sobre, efficace et renouvelable, association négaWatt, qui réunit une vingtaine d’experts et praticiens de l’énergie, avril 2003.

« Il va falloir apprendre à faire des bâtiments autonomes énergétiquement, et même, comme le propose depuis longtemps Alain Maugard président du CSTB, faire des bâtiments à énergie positive, c’est à dire consommant moins d’énergie chaque année qu’ils n’en produisent.
Une telle stratégie repose forcément sur une conception en deux étapes :
– réduire le plus possible l’ensemble des consommations d’énergie,
– doter le bâtiment d’éléments propres à la production énergétique.»

Olivier Sidler, Enertech, août 2007

A partir des problématiques énergétiques actuelles, je m’attache à étudier les projets en appliquant les principes du standard de la construction basse consommation ou passive, adaptés autant pour la construction neuve, que pour la rénovation du bâti récent ou de l’habitat ancien.

Densité urbaine

L’habitation individuelle isolée est particulièrement énergivore et consommateur d’espace. La ville étendue est 3 à 4 fois plus consommatrice d’énergie que la ville dense. Les efforts, en terme de performance énergétique, apportés à la maison isolée ne compensent pas les dépenses occasionnées par le transport, les réseaux et les déperditions de l’ensemble des surfaces de la maison en contact avec l’environnement extérieur. Par ailleurs, la surface agricole a diminué, entre 1992 et 2003, de 76 000 hectares par an, dont 55 000 ont changé d’usage au profit des de l’habitat, des infrastructures et des zones urbaines en général (source : Le Monde, 14-5-2005).
En clair, la maison individuelle est à l’habitat ce que le 4×4 est à la voiture. Pour les mêmes raisons, la maison individuelle écologique n’échappe pas à la règle : elle est à l’habitat écologique ce que le 4×4 vert est à la voiture verte. A cela, l’habitat collectif, dense ou intermédiaire permet de relever le défi énergétique autant que social, économique, patrimonial et répondre aux problématiques agricoles.

Rénovation énergétique

« Réhabiliter les bâtiments existants, les rénover, les restaurer, les recycler, les réinsérer dans le cycle de la vie, faire qu’ils répondent de nouveau à nos exigences, permet d’économiser l’énergie nécessaire à leur destruction et à la construction du gros œuvre d’un bâtiment neuf. Cette même logique, à l’échelle du territoire, produit les même effets. Un ancien quartier industriel réaménagé, avec de nouveaux espaces verts, de nouveaux équipements, permet d’éviter de bâtir sur des terrains vierges ou sur des terrains agricoles. Cette stratégie entraîne l’économie d’une construction d’infrastructure, de voiries et de transport en commun »

Pierre Lévy, extrait de La rénovation écologique, Terre vivante, 2010.

La construction neuve ne représente que 1 à 2% des constructions. Les bâtiments existants sont donc très majoritaires. Il est bien sûr important de construire des bâtiments neufs très performants. Mais il est surtout nécessaire d’intervenir sur le bâti existant. La ressource existe, il faut maintenant l’améliorer.

Matériaux sains et écologiques

« Amiante, plomb, radon, légionelles, acariens… nombreux sont les problèmes qui font actuellement prendre conscience de l’influence importante des bâtiments sur la santé. Au cours des dernières décennies, on a sous-estimé les conséquences des nouvelles techniques de construction, des différents matériaux et produits utilisés, de la diminution du renouvellement de l’air intérieur ou encore de l’humidité. »

Suzanne et Pierre Déoux, extrait du Guide de l’habitat sain, Medieco, 2004

L’utilisation de matériaux dans la construction a un impact autant sur la santé des occupants que sur notre environnement. Elle doit être étudiée avec parcimonie et vigilance. Le choix des éco-matériaux doit également être déterminé suivant la provenance et la gestion de ses ressources, l’énergie nécessaire à sa production et à son acheminement, ses qualités de durabilité et de recyclage.

Expertise du bâti ancien

« Rien de pire que la précipitation lorsque l’on décide de réaliser des travaux sur un bâti ancien. Comme il possède une nature complexe et vit en liaison étroite avec son environnement,de très nombreux facteurs doivent être pris en compte, avant toute décision. »

Extrait de « Connaissances du Bâti ancien » du projet ATHEBA, Maisons Paysannes de France, juin 2010

Mon travail s’appuie sur une analyse fine et un diagnostic soigné du bâti et du patrimoine local. Parce qu’une connaissance des typologies de bâti et de l’usage des matériaux est nécessaire, l’association Maisons Paysannes de France m’apporte un soutien indispensable.

Ces principes philosophiques représentent un fil conducteur de mon travail d’architecte. Suivant le type de projet et la méthode de travail retenue, je peux m’entourer de compétences complémentaires : bureau d’étude thermique, bureau d’étude structure, économiste de la construction, paysagiste, designer, graphiste…